Ce vol Poisy le Semnoz est devenu une grande classique mais reste toujours intéressant puisque le décollage en vallée et l'arrivée à 1800m d'altitude vous réserve toujours des surprises aérologiques qu'il faut négocier au mieux. Ce samedi 20 janvier, après une semaine de pluie ininterrompue ( pour ne pas changer ), la météo annonce une journée ensoleillée avec un vent d'altitude sud-est faible. La mauvaise surprise vient du brouillard épais qui refuse de se lever au décollage à 650m. On sent le soleil au-dessus sans pour autant avoir de visibilité suffisante. Comme l'envie de voler est la plus forte, je décolle pour me faire une idée de la situation. Les vallées sont noyées sous une mer de nuage et seules les montagnes ensoleillées émergent. Enveloppé par cette belle lumières, je n'ai pas envi de retourner dans la grisaille et tente la traversée en direction du Semnoz à 16 kms au sud. Les règles de sécurité en ULM impose ( et c'est normal ) de voler à vue d'un terrain de secours. Pour respecter ces règles, il me faut ( avec une finesse de voile de 6-7) faire un gain de 1300 m à mi-parcours + 650 m d'altitude au décollage ce qui fait une altitude de vol maxi de 2000m. Je vous rassure, ces calculs sont faits automatiquement par mon altimètre variomètre de chez Pifomètre qui ne se trompe jamais. Après le décollage, je teste sur Poisy le taux de montée qui est satisfaisant avec un léger vent météo sud-est. Je vous assure que de se retrouver à 2000m d'altitude au-dessus d'une mer de nuage en paramoteur est absolument impressionnant, je ne peux m'empêcher de reculer dans la sellette au cas ou... L'arrivée au Semnoz à 11h30 se fait par la face est avec un posé au sommet. Ce jour là, tous les Anneciens veulent leur part de soleil et les parkings sont saturés dès midi. On m'a rapporté qu'il fallait faire la queue en voiture pendant 2 heures à la montée et je ne vous parle pas de la descente plus tard!. Le retour du soir n'a pas posé de problème, puisque le brouillard s'est dissipé en partie. Robert BREDA |