Du « RIFIFI » dans
L'OPEN de PARAPENTE D'ANNECY 1998
Par Thierry Dubray
Dimanche
23 août 1998,
Atterrissage de PLANFAIT 9H00 : l'organisation de l'Open de parapente
d'ANNECY nous accueille avec croissants, petits pains et café. Suivi, à
10H00, d'un briefing météo.
10H30 : petit détour par les stands pour prendre le pique-nique du midi,
compris dans l'inscription. Ensuite départ, en car, pour le Col de la
FORCLAZ. Après une petite marche de 10 mn, nous nous retrouvons 67
pilotes au décollage de COCHE- CABANE (ALT. 1180 M) pour disputer
l'Amicale de cet Open qui se déroule sur 2 jours. Le week-end avait plutôt
mal commencé puisque la manche d’hier devait être annulée pour cause
de pluie. Heureusement, aujourd'hui, tout semble réuni pour passer une
excellente journée.
Au
menu, une distance de 60 km à parcourir en temps MINI. Pour cela, 4
balises à contourner et à photographier en secteur F.A.I. (téléphérique
du VEYRIER, 2ème ligne HT du ROC DES BOEUFS, le chalet
CHAPPUIS au PARMELAN et enfin le chalet de L'AULP à la TOURNETTE). Les
participants sont pour la plupart de la région auquel il faut ajouter
quelques étrangers ainsi qu’un petit groupe de touristes dont mon pote
FRED (mon maître), la légende vivante connue de tous : SUPER ROBERT
et moi-même. Bien entendu les Parisiens ne sont pas acceptés dans ce
genre de manifestation ! ! !. Notre objectif : contourner toutes les
balises et, accessoirement, pourrir l'autre en vol (expression bien connue
des parapentistes ! ! !).
A côté, au décollage de MONTMIN, sont regroupés une centaine de
pilotes A et internationaux (le gratin du parapente) pour disputer la
finale du championnat de France. La distance qu'ils doivent parcourir est
un peu plus longue que la notre (87 km) sur un trajet presque identique
(une balise de plus). Avec tout ce monde en l'air, cela nous prévoit sûrement
quelques petites frayeurs. ! ! ! Ou chaleurs, au choix ! !
Tous les pilotes sont maintenant arrivés au déco. Chacun déguste son
pique-nique dans son coin tout en commentant les hypothèses de parcours
(divulgué une heure avant la manche), la météo... les derniers vols...
les filles (hélas, encore trop peu dans notre sport ! !). FRED
et moi commençons d'abord par préparer notre voile afin d'éviter la
cohue inévitable avant le départ (fruit de notre lère expérience
de la compétition, l'an passé, dans cette même épreuve).
13H30
: Dernier briefing pour dévoiler le parcours, donner les consignes de sécurité
ainsi que les recommandations habituelles.
14H30 : Ouverture de la fenêtre. L'ensemble des pilotes dispose de
2 heures pour se présenter au décollage. Nous devons choisir le moment
le plus opportun (activité thermique) nous permettant de parcourir la
distance le plus rapidement possible.
14H45 : Nous partons dans les premiers. Temps très clair, cumulus
sur le relief ( 2/8ème de me dit FRED ! ! !), la base des
nuages se situe vers 2 000 M, vent N.O. faible. Bref ! ! des conditions idéales
pour cette journée. SUPER ROBERT sous la pression, rate son décollage
(il avait 1 tour de sellette ! !). Incroyable pour un champion
de son envergure (sans jeu de mots). Le seul humanoïde à avoir décollé
des DENTS DE LANFON ! ! avec un parapente 20 caissons, il y a
une dizaine d’années. Comment a-t-il décollé ? ? hé bien
sans le savoir, il venait d’inventer le base-jump ! ! …… Pas étonnant qu’il n’ai jamais recommencé ! ! !
Il faut dire que c’est un habitué de ce secteur, puisqu’il détient
le du record du monde du nombre de vol de nuit à partir du col des Frêtes
et par la même occasion, de la dégustation de merguez (à peu près
3556) ! ! ! Je ne vous parle pas de tout ce qu’il faut
absorber comme liquide pour digérer ça ! ! C’est la raison
pour laquelle je me porte toujours volontaire pour l’accompagner ! !
Bon, maintenant que j’ai planté le décor faudrait peu être
penser à voler !
ROBERT, obligé de passer son tour, me laisse la place pour décoller. Je
monte dans un large thermique jusqu'à 1700 M (génial, c'est la première
fois que ça m'arrive devant COCHE-CABANE). Pour assurer la lère
balise (téléphérique du VEYRIER), je décide de passer par les DENTS DE
LANFON. Je peux tranquillement aller aux DENTS sans passer par LE ROCHER
DU ROUX ET LES LANFONNETS. J'arrive aux gencives à la DENT Sud ...
rejoins la DENT Nord où un bon thermique me monte sous le nuage et non
dans le nuage, sinon disqualifié (paraît que nous sommes surveillés à
la jumelle ! ! ). Mon vario annonce 1900 M, c'est parti pour la première
transition en direction du BARET. Petite découverte pour moi, je ne suis
jamais allé traîner mon chiffon au VEYRIER (les conditions Y sont
souvent hards l'été ! ! ). Contrairement à FRED, grand DALAÏ-LAMA du
vol libre… et du cerf-volant ! ! !, pour qui cela reste
une formalité ! Bien sûr, je ne site pas ROBERT. Donc,
direction le BARET, ça pompe en plaine ! ! ! ça brasse avant le BARET,
ça repompe en arrivant au-dessus. La vue sur ANNECY est superbe, je ne résiste
pas à l’envie de sortir mon jetable pour prendre quelques photos (pour
mes petits enfants, plus tard ! ! ! ). Plus loin, j'aperçois J.P.(BRUTUS
pour les intimes) qui a pris une route plus à droite, en direction du téléphérique,
à l'inverse de moi, qui ai opté pour un itinéraire moins direct mais
plus sûr. Manifestement, il galère et bientôt se fait enterrer sous le
vent des thermiques très puissants du VEYRIER. Je ne me fais pas de
souci, il s'en sortira.
Je me dirige maintenant vers la 1ère balise (téléphérique)
sans trop de problèmes. A ma grande surprise, les thermiques sont plutôt
gentils et pas trop turbulents. Je fais la photo, très satisfait, tout se
passe beaucoup mieux que je ne l'avais prévu.
Il faut maintenant que je m'attaque à la 2ème balise : le ROC
DES BOEUFS. Deux solutions : traverser le lac à partir du Mont BARET ou
repasser par les DENTS DE LANFONT. Par sécurité, je choisis de passer
par les DENTS, bien que, devant moi, deux voiles me faussent compagnie
pour transiter directement au-dessus du lac, trajet plus court certes mais
beaucoup plus risqué. Je reprends donc le même chemin par le BARET. De
mes 1700 M, je peux maintenant confortablement me diriger vers les DENTS.
Derrière le BARET, alors que je me fais brasser comme à l'aller, genre
machine à laver, je croise FRED qui vient faire la balise du VEYRIER ! !
! Une balise de retard sur moi ? ! !... Après course, ça va chambrer ! !
Je raccroche à 1100 M au pied des DENTS. 500 M au-dessus de mon bout de
tissu, il commence à Y avoir foule, les A arrivent du PARMELAN pour faire
ensuite la même transition que moi sur le ROC DES BOEUFS. La pompe de
service me permet de rejoindre facilement la grappe. Un rapide coup d'œil
sur ma destination me fait comprendre, qu'en face, ça va fumer ! ! Vu la
population déjà sur place, pas moins de 40 à 50 voiles ! ! . On dirait
un essaim multicolore. Du plancher des vaches, le spectacle doit être
impressionnant. J'arrive à la base du nuage (1950 M), la voile commence
maintenant à entrer dans l'épais brouillard. Je vise le ROC DES BOEUFS ;
regarde aux environs s'il n'y a pas d'autres voiles (par sécurité) ;
Allez j'y vais ! ! Je décide de me laisser monter encore de 20 M dans
cette ouate humide et toute douce pour essayer d'arriver au-dessus de tout
ce beau monde, sur la rive d'en face. Tant pis pour le règlement ! ! ,
de toutes façons je ne vise pas les premières places.
Au bout de 15 secondes, je sors du nuage et constate, 50 M en dessous de
moi, que je suis accompagné de 5 voiles. Tout se passe pour le mieux,
avec dans cette direction, un superbe décor (vue sur le lac d'ANNECY, le
massif des BAUGES, le SEMNOZ...).
A la verticale du lac, Fabrice BRUN, sous son AIRWAVE XXX, me surprend
dans la petite crise habituelle du mec heureux ! ! «Chant héroïque à
faire fuir toute espèce animale se présentant à moins de 100 M de la
voile ! ! ! et autres battements d’ailes (relaxation des bras)».
Franchement attaqué ce parapentiste ! ! Il me fait un signe de la main,
en me doublant, très surpris de me voir là. J'en profite pour me prendre
en photo avec lui en arrière plan. (Le gag, c'est qu'après développement
de la pellicule, i1 ne sera même pas dessus, rapide la XXX ! !.
J'arrive à mon tour au ROC DES BOEUFS dans la masse de voiles que
j'apercevais des DENTS, avant ma transition. Au bout d'une demi-heure, mon
baromètre impatience est à son maximum ! ! ! Impossible de passer
au-dessus de 1300 M ! !, le risque de collision est hélas lui aussi à
son maximum. A cet instant, mon attention se porte sur un petit groupe en
avant du relief qui a l'air d'avoir trouvé une bonne pompe. Je vais peut-être
enfin pouvoir quitter ce troupeau. Je n'en suis qu'à ma deuxième compétition
mais j'ai vite compris l'intérêt d'observer les autres. Je dégage donc
du relief et me retrouve dans du +1m/s. Malheureusement, les autres compétiteurs
ayant aussi des yeux, une meute de voiles à l'affût nous rejoint dans le
même thermique. Nous nous retrouvons bientôt une trentaine,
essentiellement des A vu l'allongement des voiles, à enrouler dans le même
sens à 20 M les uns des autres ! !. C'est grandiose, chacun s'observe,
conscient du danger de collision, mais reste dans la spirale. Coincé au
beau milieu de ce gigantesque manège à plusieurs étages, je n'ai
d'autre choix que de rester dans la pompe. Il y a bien quelques traînées,
mais rien d'alarmant. La maniabilité de ma voile me garantit une sécurité
maximum dans ce genre de situation, rien à voir avec celles de mes
voisins, sous leurs ailes de compétition, qui ont manifestement beaucoup
plus de mal à tenir leur pur-sang.
1500 M, je suis enfin sorti d'affaire et commence maintenant la remontée
du ROC DES BOEUFS. Entre la première et la deuxième ligne H.T., j'aperçois
200 M plus bas, SUPER ROBERT qui revient vers DUINGT pour refaire le
plein. Je sens le piège ! ! !, d'autant que je suis en train de perdre le
gain pris tout à l'heure. Comme je n'ai pas envie de faire demi-tour, je
m'en vais rejoindre, en plaine, un pilote A qui enroule. Super, je monte
dans du +0,5 m/s à +1 m/s, heureusement sinon j'aurais dû me poser.
Maintenant que je suis tiré d'affaire avec mes 200 M de plus, je peux
revenir au relief et enfin passer la deuxième ligne HT dont je dois tirer
le portrait (2ème balise). SUPER ROBERT qui a réussi à se
refaire, en fait de même.
Demi-tour, direction maintenant le PARMELAN pour la 3ème
balise. Je ne suis qu'à la moitié de la course, 2 heures de vols et j'ai
déjà l'impression d'avoir accompli un exploit ! ! !
Je suis (du verbe suivre ! ! pour ceux qui ne suivraient pas, ...vous me
suivez ! !) SUPER ROBERT qui longe l'arrête du ROC DES BŒUFS en
direction d'ANNECY. Ca monte tout le long jusqu'au nuage. Nous sommes
rejoints par deux autres voiles et formons à présent un petit groupe
dont je suis le bon dernier.
Je suis (du verbe être ! !) très surpris de la direction que nous
prenons ! ! ! La logique voudrait qu'à cet instant nous mettions le cap
sur la FORCLAZ, alors que c'est plutôt la direction de PLANFAIT qui est
en vue ! ! !. Je n'ai jamais fait la traversée du lac dans ce sens là !
! ! et dans l'année, ceux qui Y arrivent sont très rares ! ! ! ..
1700 M, vertical DUINGT, je décide de les suivre. Malheureusement,
au-dessus du lac, je ne suis plus qu'à 1150 M. A ce moment, je commence
à angoisser car j'ai beaucoup perdu mais surtout je suis légèrement
contré à l'arrivée du ROC DE CHERE. Cela devrait passer, ce serait
quand même trop bête de devoir se poser à PERROIX. J’avance doucement
à l'aplomb de TALLOIRES, et heureusement, au-dessus de PLANFAIT, mon
vario voit moins rouge ! ! ! Je file tout droit sur le relief le plus
proche. Je raccroche 100 M au-dessus des maisons dans la saignée à
l'extrême droite du déco de PLANFAIT ! ! ! OUF ! ! !, c'était moins une
! ! !
La forte brise me permet de remonter facilement en soaring. Je me retrouve
devant le déco, fais le pitre au passage ! !. Peu de temps après,
je suis à 1400 M ! !. SUPER ROBERT a raccroché confortablement au niveau
des falaises de PERROIX et transite directement sur BLUFFY. Quant à moi,
je poursuis, grâce à mon altitude, mon chemin vers la base des DENTS DE
LANFON.
Il
me rejoint finalement après avoir pas mal ramé à BLUFFY, dans le genre
« arrête PAPY, t’attaques la falaise ». De nouveau
ensemble, nous nous amusons à nous pourrir mutuellement et à nous
injurier copieusement au grand étonnement des autres concurrents qui se
demandent si c’est du lard ou du cochon ! ! Enfin bref, nous
sommes très heureux de nous retrouver. Dans l’euphorie, il arrive à me
passer au-dessus et transite de suite en direction du PARMELAN avec 4
autres voiles. Je me réveille trop tard, la pompe de service n'est plus là
!. Quelques minutes plus tard, je me retrouve de nouveau dans le bon cycle
et cette fois, je reste dans le thermique jusqu'au nuage. Je suis à 1950
M les pieds dans les barbules. Cap sur le PARMELAN.
J'arrive très bas, les pieds dans les arbres. Je n'ai pas d'autre choix
que de me battre avec les thermiques sous le vent de la tête à TURPIN «genre
machine à essorer» pour pouvoir accéder à la falaise côté DINGY ST
CLAIR. Après quelques minutes de galère, ça monte enfin régulièrement
le long de la falaise. Je peux maintenant me diriger vers le refuge du CAF
(tête du PARMELAN). De là, je fais le plein (2000 M) à l'aide d'un pétard
que j'enroule comme je peux ! ! et pars en plaine pour faire la photo du
chalet CHAPPUIS (3ème balise) . L'endroit n'y est pas plus agréable
que tout à l'heure, je dirais même carrément hostile ! ! !. Je
fais 4 photos pour être sûr d'en avoir 1 de bonne, tellement ça brasse
! ! !.
Retour à la falaise du PARMELAN pour aller vers la 4ème et dernière
balise : le chalet de L'AULP à la TOURNETTE.
J'ai dû perdre 400 M ! !. Je suis obligé d'enrouler sous le vent si je
veux repasser coté DINGY ST CLAIR. Après 5 mn de «machine de M... ! !
» je me retrouve de nouveau à la hauteur du refuge du CAF dans une
position plus confortable, je contourne le câble qui part du sommet et
qui descend dans la vallée. Je fais une dizaine de tour dans une belle
ascendance, et reprends le chemin inverse vers la TÊTE A TURPIN. Pour
plus de sûreté lors de ma transition pour raccrocher les DENTS DE LANFON,
j'enroule 2 ou 3 pétards de chez pétard ! ! !
Je pars de 1850 M. Au même moment, j'entends FRED à la radio qui
m'annonce qu'il vient de se vacher du côté de DINGY ST CLAIR ! ! ! en
allant faire la balise du PARMELAN. J'imagine sa déception. Il paie très
cher le temps qu'il a perdu pour aller à la lère balise.
Comme les organisateurs ont tout prévu, une voiture viendra le chercher
après un appel radio. Nous avions prévu de faire toute la course
ensemble mais les circonstances en ont décidé autrement.
J'arrive très limite à BLUFFY, toujours les pieds dans les arbres
« question d’habitude ! ! » et commence à
regretter de ne pas avoir fait la transition par la DENT DU CRUET comme
les 3 voiles que j'ai aperçues pendant ma transition. Malgré tout, je
m'extirpe mètre par mètre en compagnie d'une MANGO dans la même panade
que moi. A deux, nous nous en sortons en exploitant le moindre petit «
pet ». Après 100 M de gain bien mérité, nous nous retrouvons avec
d'autres voiles dans des thermiques un peu plus sain qui nous permettent
de rejoindre rapidement le sommet de nos
très chères DENTS.
Maintenant, je suis sauvé. J’envisage sérieusement de boucler
la manche ! ! !. Dommage que FRED ne soit pas avec moi.
Quant à SUPER ROBERT, il doit être loin…devant.
Je continue mon chemin vers
la DENT Sud, le Col des Frêtes …LES LANFONNETS où 2 voiles qui
enroulent paisiblement, m'indiquent que je n'ai pas de soucis à me faire
pour la fin du parcours. En effet, j’arrive à mi-falaise et je remonte
déjà dans du +2m/s.
En 2 temps 3 mouvement, je suis 100 M au-dessus du LANFONNET. Ce qui me
permet de me diriger avec sérénité vers la 4iéme balise :
le chalet de L'AULP la TOURNETTE…. Je cadre ma photo et hop ! dans la boîte.
Maintenant je n'ai plus qu'à rallier la ligne d'arrivée; PLANFAIT. Dernière
ombre au tableau, dans la même direction, je vois 5 voiles se faire
enterrer. Si près du but, restons vigilant, je suis à 1700 M.
En effet, ce n'est pas gagné, dans la combe noire je prends une grosse dégueulante
et me retrouve à 1400 M ! !. J'hésite un instant pour aller me refaire
aux Roux mais décide finalement de continuer. Jusqu'à VEREL pas
trop de problème. Maintenant ça se complique, je suis seulement 50 M
au-dessus de l'église de Saint GERMAIN et je n'avance plus ! ! Angoisse !
! J'accélère, mon vario m'indique – 3m/s ! ! Je vois la ligne d'arrivée
monter assez rapidement ! ! pas bon ça ! !
Je commence à me demander si je vais y arriver, peut-être aurais-je dû
raccrocher au déco de PLANFAIT ? . Heureusement, au-dessus de
PERROIX, la situation s’améliore et je ne perds plus beaucoup. Je suis
sauvé, j'ai juste assez de gaz (30/40 M sol) pour passer la ligne d'arrivée
(située de l'autre côté de la route, côté terrain de golf), faire
demi-tour pour repasser dans l'autre sens car je ne sais plus dans quel
sens il fallait la franchir ! ! survoler le bar... la ligne HT... faire un
virage et atterrir. Il est 19H10, je suis très heureux d'avoir bouclé le
parcours. Je peux enfin aller faire pipi ! ! !
C'est mon 441ème vol,
dont 16 sous ma nouvelle voile (SWING ASTRAL). Pas belle la vie ! !
Je viens de passer 4H20 en vol, mon plus long et plus beau vol : 60 Km.
Au vario : altitude MAXI : 2000 M, gain 800 M, +5m/s à -4m/s.
Nous ne sommes que 34 pilotes à avoir bouclés le parcours sur 67. SUPER
ROBERT arrivé 3/4 d’heures avant moi termine 16ème, moi 27ème
et FRED 43ème avec 39.5 km parcouru.
Naturellement, cette formidable journée fut arrosée comme il se doit.
D’autant que ROBERT, très habile dans le thermique, ne se débrouille
pas trop mal non plus dans le maniement du verre à pied ! !
Thierry DUBRAY, TALLOIRES (74)
PS
: Aux pilotes de «LÉGENDE » en formation : c'est quand le prochain vol
de «NUIT» au Col des Frêtes ? ? ? |